C’est à Santenay, vieille cité pitoresque que se termine la Côte d’Or. Les vins rouges sont de premier ordre, de garde, leurs bouquets rappellent les pétales de rose, la pivoine, la violette, les fruits rouges sur une nuance réglissée. C’est ce qui permet de dire qu’à Santenay la Côte d’Or meurt d’une belle mort. Les blancs produits en moindre quantité sont sec, corsé et vigoureux. Le chardonnay s’exprime de façon bouquetée sur des notes de fougère et de noisette. Les parcelles délimitées pour la récolte des raisins sont situées sur le coteau, à une altitude comprise entre 210 mètres et 450 mètres avec une exposition au sud. Les sols sont constitués de calcaires grisâtres sur les hauts du coteau. Puis en descendant la pente des marnes et des rognons, calcaires oolithiques, l’oolithe blanche occupent la vigne. L’occupation humaine est très ancienne, au XIX° siècle, une source jaillissant de la Tête de fer donne naissance à une petite station thermale. Santenay bénéficiait d’une double vocation thermale et viticole. Il ne subsiste que le casino offrant à certaines fortunes les joies du tapis vert. Un peu moins de 400 ha sont en production dont une dizaine d’hectares sur la commune voisine de Remigny. L’AOC comporte 12 Climats classés en 1°cru. Le vignoble a également le droit à l’AOC Côte de Beaune Village. Le décret du 8 décembre 1936 concrétise le savoir faire des vignerons en octroyant à Santenay l’AOC. C’est en 1989 que nait la confrérie des grumeurs de Santenay (anciennement confrérie Saint Vincent Santenay). Son emblème "le barot", tonnelet que les vignerons emportaient jadis dans leurs travaux dans les vignes. Le grumage des vins de Santenay et son chapitre d'Automne se déroule le 3ème samedi de novembre précédant ainsi, la prestigieuse vente des vins des Hospices de Beaune.