Les grecs, il y a 2500 ans, se penchèrent sur Kalliste (la plus belle) et lui offrent la viticulture. Malgré de multiples invasions, romains, Vandales, Sarrasins et Génois pendant de nombreux siècles, les Corses ont su préserver leur culture et en particulier celle du vin. La crise phylloxérique détruisit le vignoble et il fallut attendre l’année 1957 pour que l’île recouvre son potentiel viticole. Dès 1960 les rapatriés d’Afrique du Nord s’installèrent majoritairement sur la côte orientale apportant avec eux des techniques de culture industrielles. En 1975 les évènements d’Aléria mirent fin dans le sang aux pratiques frauduleuses de certains. A partir de 1971, la communauté des producteurs, soucieuse d’orienter la production vers l’expression d’une identité et d’une qualité forte, sollicité la reconnaissance d’une appellation d’origine « Corse », tout en défendant la possibilité d’identifier des dénominations de régions viticoles caractérisées par une originalité locale. La reconnaissance en appellation d’origine contrôlée intervient en 1976, avec possibilité d’y adjoindre les dénominations géographiques suivantes : « Calvi », « Coteaux du CapCorse », « Figari », « Porto-Vecchio » et « Sartène ». L’AOP Corse est implantée à la périphérie de l’île avec une petite partie de l’arrondissement de Corte. Les vins de l’AOP Corse sont à rattacher à la grande famille du sud mais possèdent une particularité liée à leurs cépages, les vins rouges et rosés avec pour cépages principaux nielluccio, sciaccarello, et grenache (complémentaires aléatico, barbaroux (barbarossa), carcajolo, carignan, cinsaut, morrastel (minustello), mourvèdre , syrah. Les vins blancs sont élaborés avec vermentino (malvoisie de Corse)et les cépages accessoires : biancu gentile, codivarta, genovèse, ugni blanc (rossola).